Bien que la mise à l’écart progressive des fluides frigorigènes synthétiques soit un bon moyen de réduire l’empreinte carbone, Jonathan Berney, notre expert en CVCA et en réfrigération, présente d’autres techniques que les patinoires devraient envisager pour changer le cours des choses. Que vous soyez un propriétaire de patinoire, un gestionnaire d’installation ou un référent en développement durable, ces mesures simples peuvent mener à des installations écoénergétiques et à des économies sur les coûts d’exploitation.
Comme nous pouvons le constater, en plus de provoquer des phénomènes météorologiques violents dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, comme les incendies de forêt et les ouragans, les changements climatiques se répercutent aussi sur notre quotidien et les sports que nous aimons pratiquer, notamment les sports d’hiver en plein air, comme le patinage et le hockey.
Bonne nouvelle : les patinoires peuvent peser dans la balance. Par exemple, de nombreux acteurs de l’industrie sont en train de passer des fluides frigorigènes synthétiques à fort potentiel de réchauffement climatique (PRC) à des fluides frigorigènes naturels respectueux du climat et à PRC faible ou nul, comme le CO2 et l’ammoniac. Pourtant, d’autres solutions peuvent contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique : les patinoires devraient songer à atténuer leur empreinte carbone en renforçant leur rendement énergétique, ce qui leur permet par ailleurs d’économiser sur les frais d’exploitation.
Que vous soyez propriétaire de la patinoire, l’exploitant ou un expert en durabilité, voici cinq recommandations pour alléger l’empreinte carbone de votre patinoire.
- Optez pour l’éclairage DEL
Comme les ampoules DEL nécessitent jusqu’à 90 % d’énergie en moins que les ampoules à incandescence, leur installation dans votre établissement se traduit par une réduction considérable des coûts. Vos factures de maintenance et de réparation seront également moins élevées, car les ampoules DEL ont une durée de vie beaucoup plus longue. Les professionnels l’assument déjà : dans le rapport sur la durabilité de 2018, la LNH s’est engagée à adopter un système d’éclairage à faible consommation énergétique.
- Optimisez l’épaisseur de la glace
Plus la glace est épaisse, plus il est difficile pour le système de réfrigération de votre patinoire de préserver la température de surface idéale. En conséquence, si vous maintenez l’épaisseur de votre glace, vous gaspillerez sans doute plus de ressources pour assurer la qualité de la glace. À titre de référence, la plupart des patinoires maintiennent une épaisseur de glace entre 3,20 cm et 3,80 cm, ce qui correspond à la norme acceptée de l’industrie.
- Ne gaspillez pas votre chaleur résiduelle
La glace de votre patinoire émet de la chaleur. Alors, pourquoi ne pas profiter de celle-ci? Plutôt que de laisser la chaleur se dissiper dans l’atmosphère, installez un système de récupération thermique pour capter cette chaleur résiduelle et la flécher le système d’eau chaude. Résultat : vous compensez le coût de gaz naturel utilisé pour la glace par le chauffage de l’eau.
- Maîtrisez l’humidité
La température de votre installation peut peser lourdement sur la qualité de la glace et le temps de fonctionnement du système de réfrigération, l’humidité représentant le principal coupable d’une surface de patinage désagréable. Vous devez ambitionner un taux d’humidité optimal entre 50 et 55 %. Si vous ne disposez pas d’un système de déshumidification, envisagez d’en faire installer un dans le but de maîtriser l’humidité, d’économiser de l’énergie et de préserver la qualité de la glace.
- Utilisez un système de régulation de la pression de tête flottante
Que votre installation fonctionne à la saison ou tout au long de l’année, votre système de réfrigération est conçu pour garantir de bonnes performances de refroidissement, même dans des conditions de la chaleur la plus intense de l’année. Pour ne pas dépenser de la puissance (et brûler de l’argent) inutilement en raison des conditions ambiantes extérieures fluctuantes, il est indispensable de recourir à un système de régulation de la pression de tête flottante. Le contrôleur doit aussi tenir compte de la récupération de la chaleur résiduelle. Les systèmes à fluide frigorigène naturel disposent d’une excellente capacité de récupération thermique et peuvent procurer suffisamment de chaleur gratuite pour maintenir une pression de tête élevée lorsqu’il y a une forte demande de chauffage dans le bâtiment.

Jonathan
Berney, ing. – directeur du
développement commercial, Ontario
Fort de plus de 16 ans d’expérience dans le domaine de la
réfrigération sur les marchés de l’entreposage frigorifique, des produits
alimentaires et des boissons, et des loisirs, Jonathan a été exposé au domaine
de la réfrigération naturelle et aux nouvelles technologies. Il s’implique dans
tous les volets des projets de réfrigération, de la conception initiale à
l’achèvement des travaux, en passant par l’installation.
Adresse électronique :jberney@toromont.com
Articles connexes

Le CO2 s'impose comme l'option privilégiée pour la surface de patinage en plein air de l'University District à Calgary

Exploiter la technologie des pompes à chaleur : Révolutionner les patinoires pour plus de durabilité

PoV : Aperçu des efforts déployés par les municipalités pour parvenir à des émissions nettes nulles dans le cadre du programme Connect 2023
Suivez nos réseaux sociaux
Recevez les actualités du secteur et les annonces importantes directement dans votre boîte de réception.
|