1. Remplacer les équipements en fin de vie
Lorsque les équipements de chauffage alimentés par des combustibles fossiles arrivent en fin de vie utile, cela représente une excellente occasion de passer à des solutions plus propres plutôt que de simplement remplacer à l’identique. Cette approche transforme une dépense en capital inévitable en un investissement stratégique pour la réduction des émissions.
Il est important de considérer le coût total de possession au-delà du prix d’achat initial. Par exemple, les systèmes de thermopompes modernes peuvent coûter plus cher à l’achat, mais offrent des économies d’exploitation importantes grâce à une consommation de carburant réduite et à des besoins d’entretien moindres.
L’essentiel est de faire cette évaluation avant qu’une panne ne force une décision précipitée. Élaborez un calendrier de remplacement qui permet une évaluation adéquate des options, l’obtention de subventions et la coordination avec d’autres améliorations des installations pour maximiser les gains d’efficacité.
2. Utiliser la chaleur résiduelle
La plupart des systèmes de réfrigération industrielle fonctionnent en extrayant la chaleur d’un endroit pour la rejeter dans l’atmosphère, gaspillant ainsi une énergie thermique précieuse. Cette chaleur perdue représente l’une des occasions de décarbonation les plus rentables, avec des périodes de retour sur investissement souvent de deux à trois ans.
En captant et en redirigeant cette énergie thermique à l’aide de systèmes de récupération de chaleur, les installations peuvent réduire considérablement leur dépendance au chauffage à base de combustibles fossiles.
La mise en œuvre est souvent simple : il suffit d’installer des échangeurs de chaleur et des conduites de distribution pour rediriger la chaleur là où elle est nécessaire. Cette énergie récupérée peut réduire la taille et les besoins opérationnels des équipements existants, créant un effet domino d’améliorations de l’efficacité dans l’ensemble du système thermique.
3. Améliorer l’efficacité des équipements
Lorsque les équipements atteignent la fin de leur vie utile, les gains d’efficacité offerts par les nouveaux modèles peuvent être considérables. Les thermopompes modernes atteignent des coefficients de performance (COP) bien supérieurs à ceux des unités d’il y a dix ans, tandis que les commandes avancées et les variateurs de vitesse optimisent les performances selon les charges.
Ces gains d’efficacité s’accumulent avec le temps, surtout dans les installations à forte charge thermique. De plus, les nouveaux équipements offrent souvent des diagnostics améliorés, des capacités de maintenance prédictive et des intervalles de service prolongés, réduisant ainsi le coût total de possession.
Il existe souvent des subventions pour l’adoption d’équipements plus efficaces, ce qui réduit encore les coûts. Pensez aussi à l’intégration globale du système : les équipements modernes permettent une meilleure coordination entre le chauffage, le refroidissement et la ventilation, débloquant des gains d’efficacité supplémentaires.
4. Intégrer les énergies renouvelables
Les panneaux solaires et autres sources d’énergie renouvelable offrent une voie vers l’indépendance énergétique tout en réduisant considérablement l’empreinte carbone. L’essentiel est de dimensionner correctement les installations renouvelables en fonction du profil énergétique et des besoins thermiques de votre installation.
Combinées à la récupération de chaleur et à des systèmes thermiques efficaces, les énergies renouvelables peuvent transformer une installation d’un consommateur net d’énergie en une opération carboneutre, voire positive.
Les systèmes de stockage d’énergie (batteries ou stockage thermique) permettent de gérer l’intermittence des énergies renouvelables, en stockant l’excédent produit pendant les périodes de pointe pour l’utiliser en période de forte demande. Cette approche réduit les frais de pointe tout en offrant une capacité de secours et des avantages pour la stabilisation du réseau.
5. Captage et stockage du carbone
Pour les émissions qui ne peuvent être éliminées par l’efficacité énergétique ou les énergies renouvelables, les technologies de captage et de stockage du carbone offrent une voie vers la neutralité. Bien que ces technologies soient encore en développement, des projets pilotes et des déploiements précoces démontrent leur viabilité dans les applications industrielles.
Les systèmes de captage direct dans l’air peuvent être intégrés à l’infrastructure CVC existante, en utilisant l’excédent d’énergie renouvelable pour alimenter les processus de captage. Pour les installations avec des émissions de procédé importantes, les systèmes de captage à la source peuvent être plus rentables que le captage atmosphérique.
L’économie de ces technologies s’améliore à mesure que les mécanismes de tarification du carbone se précisent et que les coûts technologiques diminuent. Les organisations qui mettent en œuvre des stratégies de décarbonation complètes aujourd’hui se positionnent pour intégrer ces technologies à mesure qu’elles deviennent plus accessibles, complétant ainsi leur parcours vers la carboneutralité.